Tenir pour responsable, sans vengeance

par Justine | 11 Mar 2021 | Stop à la vengeance

La vengeance est la volonté de punir l’auteur d’un dommage subi personnellement ou causé à autrui.

POURQUOI LA VENGEANCE EST-ELLE ATTIRANTE ?

Après s’être senti(e) humilié(e), nous cherchons à nous venger pour rétablir la justice et/ou pour asseoir notre dignité. Notre fierté intérieure déteste être rabaissée et veut ainsi imposer le respect.

L’UTILITÉ DE LA COLÈRE

Ressentir de la colère suite à une trahison, une humiliation ou face à de la méchanceté gratuite est normal et nous protège. En effet, cette émotion provoque mon mécontentement, ce qui m’indique que mes limites viennent d’être enfreintes. Ainsi, elle est utile pour régler les situations que je ne tolère pas et pour fixer ou réaffirmer mon cadre.

LA HAINE ET LA RAGE DESTRUCTRICES

La haine, quant à elle, s’apparente à de la colère exacerbée. Il s’agit d’un sentiment violent, qui nous incite à vouloir du mal à quelqu’un et à jouir de sa souffrance. Ainsi, la personne qui se laisse emporter par ces états d’agressivité se comportera de manière destructrice. Le sentiment de vengeance est sous-tendu par l’une et/ou l’autre de ces émotions de haine et de rage.

Cette pulsion de rendre à l’autre ce qu’il nous a infligé est primaire, on veut qu’il ressente la douleur qu’il nous a fait subir. Par ailleurs, souhaiter le malheur d’autrui nous rabaisse au faible niveau du causeur de trouble.

LES CONSÉQUENCES AFFECTIVES DE LA VENGEANCE

Peu importe le degré de gravité du préjudice causé, ces attitudes vengeresses sont pauvres et ne solutionnent rien. Si la vengeance procure sur le moment plaisir et soulagement, on est vite rattrapé par un goût amer vis-à-vis de notre acte.

En effet, les observations des chercheurs en psychologie Kevin Carlsmith, Timothy Wilson et Daniel Gilbert démontrent que les conséquences émotionnelles de la vengeance sont négatives chez celui qui la pratique. Se venger alimente la rumination et creuse notre plaie. Elle n’est donc pas une si bonne idée que cela…

De ce fait, plutôt que d’accentuer notre mal-être, retrouvons notre bien-être.

COMMENT RENONCER AU DÉSIR DE VENGEANCE ?

  • Se dire avec détachement que « la vie exerce sa justice » et que ce n’est pas constructif de se venger, ni évolué de le souhaiter.
  • Prendre conscience de notre volonté de vengeance et/ou de nos pensées malveillantes à l’égard d’autrui.
  • Revenir sur nos souhaits de malheur envers l’autre, pour les annuler.
  • Si on veut aller plus loin, envoyer ses bénédictions de santé et de bonheur à la personne en question, pour compenser la négativité par de la bienveillance.
  • Se pardonner de nos mauvaises intentions et choisir d’être irréprochable dans notre cœur.
  • Communiquer à la personne notre vécu intérieur et lui fixer notre limite : « J’ai été blessé(e) par cette parole ou par ce comportement et je te demanderai de ne plus recommencer à l’avenir ».
  • Pardonner au causeur de trouble, sans pour autant oublier ses actes, afin de rester vigilant à l’avenir.

À ce stade, je lâche prise et focalise mon attention sur la beauté d’autres comportements. Je choisis le baume au cœur et non pas le venin de l’âme. Ainsi, je perçois et suis reconnaissant(e) de tout ce qui va bien dans ma vie, je le témoigne et le savoure.

La solution vertueuse est dans la transformation du néfaste en constructif.

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